La semaine critique de cinéma a été créée par le Syndicat Français de la Critique de Cinéma en 1962. C’est une section parallèle du Festival de Cannes qui se consacre uniquement à la découverte des jeunes talents de la création cinématographique. 3 films africains font partie de la sélection officielle de La semaine de la Critique du Festival de Cannes 2021.
Une histoire d’amour et de désir de Leyla Bouzid fait partie de la sélection officielle de la semaine de la critique cannoise qui se tiendra du 6 au 17 juillet 2021. Il sera le film de clôture de cette section. A l’affiche, on retrouve Sami Outalbali dans le rôle principal d’Ahmed et Zbeida Belhajamar dans le rôle de Farah. Le film raconte l’histoire de Ahmed, 18 ans, français d’origine algérienne qui a grandi en banlieue parisienne. Sur les bancs de la fac, il rencontre Farah, une jeune tunisienne pleine d’énergie fraîchement débarquée à Paris. Tout en découvrant un corpus de littérature arabe sensuelle et érotique dont il ne soupçonnait pas l’existence, Ahmed tombe très amoureux d’elle et bien que littéralement submergé par le désir, il va tenter d’y résister.
C’est un long-métrage produit en 2020 par Sandra Da Fonseca de Blue Monday Productions. Il faut noter que Leyla Bouzid a déjà reçu une récompense dans une catégorie annexe au festival de cannes en 1996, intitulée « Jeune talent women in motion » pour son premier film A peine j’ouvre les yeux.
The Gravedigger’s Wife en français « la femme du fossoyeur » du réalisateur Khadar Ayderus est un film de la Somalie. C’est un long-métrage, une fiction de 82 minutes. On y retrouve des acteurs tel que : Omar Abdi, Yasmin Warsame, Kadar Abdoul-Aziz, Ibrahim, Samaleh Ali Obsieh, Hamdi Ahmed Omar, Awa Ali Nour, Amina Ayanleh Omar. Dans le film, Guled et Nasra sont un couple amoureux, vivant dans les quartiers pauvres de Djibouti avec leur fils Mahad. Cependant, l’équilibre de leur famille est menacé : Nasra souffre d’une maladie rénale grave et doit se faire opérer d’urgence. L’opération coûte cher et Guled trime déjà comme fossoyeur pour joindre les deux bouts : comment réunir l’argent pour sauver Nasra et garder une famille unie ?
Le film sera en Première mondiale durant La Semaine de la Critique.
Le troisième film africain qui fait partie de cette sélection est Feathers d’Omar El Zohairy d’Egypte. Il parle d’une mère passive, dévouée corps et âme à son mari et ses enfants. Enfermée dans un quotidien monotone, rythmé de tâches banales et répétitives, elle se fait aussi petite que possible. Un simple tour de magie tourne mal pendant l’anniversaire de son fils de quatre ans et c’est une avalanche de catastrophes absurdes et improbables qui s’abat sur la famille. Le magicien transforme son mari, un père autoritaire, en poule. La mère n’a d’autre choix que de sortir de sa réserve et assumer le rôle de cheffe de famille, remuant ciel et terre pour retrouver son mari. Luttant pour sa survie et celle de ses enfants, elle devient peu à peu une femme indépendante et forte.
Ce film d’1h52 a été produit par Juliette Lepoutre en co-production Pierre Menahem. Le réalisateur Omer a étudié à l’institut supérieur de cinéma au Caire en Egypte et son premier court-métrage « Breathe Out » a fait sa première à la 8eme édition du festival international du film de Dubai où il a eu le prix du jury. Feathers est le premier long métrage de Omer.
Lydie Pierre Nsakamo
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