A quelques jours de l’ouverture de la première édition de la Semaine du Cinéma, qui se tiendra du 30 mars au 04 avril 2021, le délégué général de ce festival dédié aux cinémas afros nous parle des contours de cet évènement.
Ayila : La semaine du cinéma c’est dans quelques jours, quel est l’état d’avancement des préparatifs à quelques jours de l’ouverture ?
Hervé Moukoko : C’est vrai que nous sommes à quelques jours de la 1ere édition et la pression monte de plus en plus. Au niveau de l’état de l’avancement des travaux, nous avons pu boucler les différents sites qui vont accueillir l’événement notamment : Canal Olympia pour la Cérémonie d’ouverture et une Masterclass ; La Sita Bella qui va accueillir aussi des Masterclass pendant 3 jours et La Case des Arts qui va projeter les films en sélection officielle. Quoiqu’il en soit nous préparons sereinement ce Festival, on souhaite vivement que les professionnels et amateurs du 7e Art se déplacent massivement pour venir soutenir les leurs, faire du Networking, élargir leur réseau et découvrir aussi les productions qui se font dans la sous région.
Il existe au Cameroun et en Afrique une pléthore de festivals. En quoi ce festival va se démarquer des autres festivals et que va-t-il apporter de plus aux films en sélection et aux cinéastes ?
Vous savez l’abondance ne nuit pas. Plus il y a des Festivals mieux c’est pour les cinéastes.
Les films en sélection officielle à la Semaine du cinéma vont suivre leur petit bonhomme de chemin même après le Festival. C’est-à-dire que nous allons assurer la distribution internationale (Festivals, Projection en salles, streaming, diffusion en Television) des meilleures productions de notre catalogue qui seront soigneusement sélectionnées par nos partenaires. Il est temps que les cinéastes. de l’Afrique Francophone vivent de leur art.
Le festival se veut international mais avec un côté plus afro. Comment cette direction a été choisie par votre équipe et vous ?
Vous l’avez sûrement constaté comme nous, nous ne mettons pas suffisamment en avant nos talents, je parle beaucoup plus de d’Afrique Francophone. Car les Anglophones et Lusophones y parviennent déjà très bien. Pourtant ce ne sont pas les talents qui manquent. Il suffit juste de leurs donner le moyen de s’exprimer. Et vous les médias avez une très grande part à jouer dans ce Process, je dirai même que vous êtes en première ligne. Plus vous ferez les articles sur les cinéastes, les nouveaux films et séries et plus le public sera friand des productions locales.
Vous dîtes que à l’accueil de votre site web que La Semaine Du Cinéma est une opportunité d’évoluer et de se faire voir. Comment ?
« Évoluer » parce que c’est l’occasion pour les amateurs du 7e art d’être en contact avec les professionnels et de se créer un réseau et l’occasion aussi pour les professionnels d’élargir leur réseau, quitter leur zone de confort et se frotter aux internationaux. « Se faire voir » parce qu’il est question de Distribution à l’International donc toucher un large public.
Environ 60 films en sélection comment s’est fait la sélection ?
Il est vrai que nous avons reçu beaucoup de films et c’était très compliqué de choisir. Donc on s’est reposé sur l’intrigue de l’histoire, son articulation, les techniques narratives utilisées et la qualité de l’œuvre en elle-même. Nous avons aussi décidé d’encourager certains réalisateurs au vue des efforts qu’ils ont fournis pour réaliser leurs œuvres.
Est-ce que tous les films en sélection sont du même niveau qualitatif ?
Vous savez c’est comme une Coupe d’Afrique des Nations, les équipes se sont qualifiées avec brio mais seules les meilleures, voire les plus disciplinés se retrouveront dans le dernier carré. Tout ce que je peux vous dire c’est que nous avons de très beaux films avec des histoires assez bouleversantes. Ça montre à quel point nous avons beaucoup de Talents sur le continent. Et comme je le disais plus haut, suffit juste de leur donner le moyen de s’exprimer et d’exposer leurs œuvres.
On remarque une que vous avez déployez une grosse communication autour de l’évènement, ll y a beaucoup d’activités au programme, l’actrice Emy Dany Bassong qui est l’égérie de cette édition, Tatiana Matip qui anime un atelier. Comment tout ça va se dérouler et pourquoi précisément ces figures ?
Nous sommes partis du principe qu’une grosse communication n’allait pas laisser indifférent le public, voilà pourquoi nous avons fait le choix de communiquer sur un an avec des contenus assez variés. C’était un gros challenge à relever. Et je tiens sincèrement à remercier l’équipe ainsi que vous les media qui avez massivement contribué à ce matraquage publicitaire. Concernant le choix de ces Figures, ce sont des actrices dont nous suivons les parcours. Elles sont constantes, ont une certaine justesse dans leur jeu, elles sont très disciplinées et ont un très bon capital sympathie. Tatiana Matip pendant sa Masterclass viendra donner quelques secrets de fabrication à tous ceux qui aspirent au métier d’acteur. Et nous sommes vraiment honorés de l’avoir parmi nous.
Comment s’est fait le choix de Emy Dany Bassong comme égérie du festival ?
Emy Dany coche toutes les cases : sympa, toujours positives, très bonne actrice et son image est très soignée. Elle fait partie de ses rares actrices qui ne viennent pas laver son linge sale sur la toile si vous voyez un peu ce que je veux dire. Et par-dessus tout nous aimons beaucoup ce qu’elle dégage comme énergie.
En dehors des activités déjà annoncées quelles sont les autres activités phares que l’on pourra retrouver durant le festival ?
Malheureusement mis à part la cérémonie d’ouverture à Canal Olympia, les Masterclass à Canal Olympia et à la Sita Bella et les projections des films à la case des Arts, il n’y aura plus d’autres activités Covid Oblige. Nous avions l’intention de mettre sur pied Le Marché de La Semaine du Cinéma, une espèce de podium où tout le monde viendra proposer ses services ou productions. Par exemple des scénaristes qui viendront proposer leur script, les boites de productions qui viendront exposer leurs matériels de production voire leurs productions etc. C’était très compliqué à mettre en place au vue des nouvelles restrictions que nous avons reçues des autorités. Nous avons donc décidé de remettre cette activité pour l’édition de 2022 tout en espérant que Corona serait un lointain souvenir.
Peut-on déjà connaitre quel sera ou seront le ou les films d’ouvertures et qui a motivé ce choix ?
En ce qui concerne le film d’ouverture, notre choix s’est porté sur la très belle comédie guyanaise AMOUR KRÉYOL de Thaïzen Ringuet. Avec cette histoire de Corona et autres les nerfs sont un peu tendus donc commencer un Festival avec sourire aux lèvres sera une bonne thérapie. A rappeler aussi que la Guyane est l’invitée d’honneur de la 1ere édition de La Semaine du Cinéma.
Propos recueillis par Rostand Wandja
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