Le Ciné Club N’kah a décidé de mettre à l’honneur trois femmes réalisatrices à l’occasion de sa 4ème session. Yolande Ekoumou, Clémentine Dusabejambo et Patricia Kwende verront leurs films diffusés durant ce rendez vous cinématographique dans la ville de Yaoundé.
Le Ciné Club N’kah revient pour une 4 session dans la ville de Yaoundé. Et en ce mois de mars durant lequel la gente féminine est célébrée, l’équipe d’organisation de l’évènement a choisi de mettre en avant 3 films réalisés par trois femmes originaires du Cameroun et du Rwanda. 3 projections qui se dérouleront à la salle Sita bella le 05 mars 2021 à partir de 17h30 et le 06 mars à partir de 9h00.
Tiga, l’héritage réalisé par la camerounaise Yolande Ekoumou sera le film à l’honneur le 05 mars. 21 ans après sa sortie officielle ce long-métrage d’1h25 s’offre une nouvelle vie pour le grand plaisir de l’équipe du film qui pourra le revoir mais aussi pour plusieurs cinéphiles qui viendront le découvrir. Tiga est un film avant-gardiste pour son époque. Car le film explore un genre cinématographique pas très prisé au Cameroun ou en Afrique : le film de Gangster. Sortie en 2000, le film fait figure de précurseur dans ce registre qui sera suivi plutard par un film comme Confidences (2006) de Cyrille Masso. Tiga c’est l’histoire de Joseph Ebongue, un ex-gangster célèbre. Après des années de prison, il sort et s’aperçoit que sa réputation n’existe plus. Il décide alors de faire un nouveau coup et de regagner l’admiration des jeunes voyous.Tout un programme !
Le 06 mars, en matinée, le public est invité à découvrir deux court-métrages L’appel réalisé par la camerounaise Patricia Kwende et A place for myself de la rwandaise Clémentine Dusabejambo.
L’appel qui a remporté en 2014 le prix du meilleur court métrage au festival Ecrans Noirs, raconte l’histoire de Dibangué, un jeune africain issu d’une famille aisée qui réside en France. Confronté à ses échecs et vivant dans la précarité, il rompt tout lien avec sa famille jusqu’au jour où l’esprit de sa mère morte le met face à ses responsabilités. Le film dont le personnage principale, Dibangué, est interprété par le réalisateur congolais Michael Kamuanga à remporté plusieurs autres prix dans divers festivals.
A place for myself sera le deuxième court-métrage en diffusion samedi. Le film a obtenu le prix Thomas Sankara durant le Fespaco 2017. Le film évoque la question de l’albinisme et du rejet que subissent les personnes atteintes de cette anomalie. c’est l’histoire d’Elikia, 5 ans, jeune fille albinos qui fréquente dans une école primaire du Rwanda. Rejetée par ses camarades de classe en raison de la couleur de sa peau, la petite fille doit aussi affronter le regard du voisinage. Elikia a du mal à se faire une place dans la société.
Plus d’infos : Ciné Club N’kah
Rostand Wandja
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