La première édition de La Semaine du Cinéma s’est achevée à Yaoundé le 04 avril dernier. Durant 6 jours le festival a proposé aux cinéphiles de la capitale camerounaise une selection de films afro-francophones pluriels et variés. Dans cet article nous faisons le bilan de ces 6 jours de projection et d’ateliers.
C’est à Canal Olympia de Yaoundé, le 30 mars dernier, qu’à démarré la première édition de La Semaine du Cinéma. Avec une cérémonie d’ouverture marquée par la prestation de plusieurs artistes, la présence de plusieurs people et la projections de 4 films, l’équipe du festival donnait le coup d’envoi d’une semaine riche en activités et en projections dans le but de conquérir les cinéphiles de Yaoundé. Et comme motivation derrière cet évènement l’envie de « donner aux talents du continent le moyen de s’exprimer » selon les propos du délégué général du festival, Hervé Moukoko.
Une bonne cinquantaine de films étaient au programme de cette édition de La Semaine du Cinéma. Entre documentaires, court-métrages et long-métrages de fiction, le public avait un large éventail de choix. Si sur un plan technique et artistique le décalage était parfois grand d’un film à l’autre remettant parfois en question la selection des films, les histoires parvenaient néanmoins à captiver en puisant dans les réalités locales propres à l’Afrique.
La spiritualité est l’un des thèmes qui revenait le plus. Avec des films comme Fifonsi de Keveen Da Silva, Ibeji de Barnabas Udoh, La Mort ce Cadeau de la Vie de Madeleine Autet, Time de Hervé Moukoko, etc. Les réalisateurs et réalisatrices de ces projets ont tentés d’alerter les cinéphiles sur la présence du spirituel dans leur vie quotidienne. A coté de la spiritualité on retrouvait aussi des thèmes tels que la famille, l’amitié. Dans ce registre le public a apprécié des films comme Sin et la Guerre des Sexes (série) de Saimun William Kum, One Week de Rostand Wandja, La Hchouma de Achraf Ajraoui et bien d’autres. Deux films ont particulièrement attirés l’attention du public, Time de Hervé Moukoko, film d’horreur qui a surpris plus d’un et Run de Rodrigue Fotso. Avec ce film Rodrigue Fotso signe un film d’action 100% camerounais porté par un trio d’actrices de qualités : Passy Ngah, Aissa Njayou, Marylene Evengue.
Côté activités, le public a pu bénéficier de plusieurs ateliers et masterclass. L’un des plus courus étant le masterclass de l’actrice camerounaise Tatiana Matip. Dans le style assez particulier qui la caractérise, elle a animé durant deux jours un masterclass en actorat à la salle Sita Bella de Yaoundé. Une occasion pour celle qui a été révélé au public en 2006 grâce au film Confidences de Cyrille Masso, de partager ses longues années d’expérience avec les jeunes aspirants comédiens.
Dans l’ensemble festival a permis de reconnecter le public durant une semaine avec les films. Même si on peut déplorer les conditions de diffusions qui n’étaient pas au top, l’équipe du festival par son engagement et son dynamisme aura tout donné pour faire vivre aux cinéphiles une belle expérience.
Rostand Wandja – Lydie Pierre Nsakamo
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