La 32ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage démarre le 30 octobre prochain. Une édition placée sous le signe de l’émotion et de la résistance.
Pour la 32ème fois les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) vont réunir en Tunisie du 30 octobre au 06 novembre 2021, le meilleur du cinéma africain et Arabe. Après la dernière édition tenue en pleine crise sanitaire et marquée par de nombreux hommages, le comité d’organisation dévoile depuis quelques semaines déjà, les articulations et la programmation de cette édition qui se tiendra sous le signe de l’émotion, du partage et de la résistance selon les propos du directeur général du festival, le cinéaste Ridha Behi.
Comme le années précédentes, les JCC sont pensées pour être un moment de découvertes cinématographiques mais aussi d’échanges, de création, d’innovations et d’hommages. Et parlant d’hommages, l’affiche officielle du festival, dévoilée le 1er octobre 2021, est un vibrant hommage à deux personnalités importantes du cinéma tunisien : l’actrice Hend Sabri et la réalisatrice Moufida Tlatli. Une affiche, conçue par le graphiste et enseignant Anis Ben Ammar, qui de par le choix des couleurs chaudes et joyeuses, traduit le désir du festival d’emmener les cinéphiles et les festivaliers dans un univers de rêve et d’espoir. Ambition noble dans un contexte mondiale post pandémie du Covid19.
Et pour faire vivre ce rêve, le festival mise sur une sélection riche et dense. Pas moins de 750 films repartis en 11 sections seront diffusés durant le festival. Un objectif immense pour l’équipe d’organisation qui devra faire face aux différentes mesures de restrictions liées à la pandémie. C’est le film Lingui du réalisateur tchadien Mahamat Saleh Haroun qui ouvrira le festival. Récemment en compétition officielle au Fespaco, le film évoque la question toujours taboue de l’avortement et celle de l’excision en Afrique. Sujet mainte fois traité mais toujours d’actualité. Dans la compétition long-métrage fiction on retrouvera parmi plusieurs, La Femme du Fossoyeur de Khadar Ayderus Ahmed qui a été sacré il y a quelques jours Étalon d’Or de Yennenga au dernier Fespaco. Convaincra-t-il une fois de plus de jury de long et court-métrage des JCC présidé par l’italien Enzo Porcelli ? Nous le serons au soir du 06 novembre.
Ce qu’il faut retenir de l’immense sélection de films en compétition officielle durant cette édition des JCC, c’est le désir pour les organisateurs de présenter une sélection qui illustre »la contribution des cinéastes à décrypter les maux de notre continent et à les traduire dans un langage filmique marqué par la fraicheur et l’innovation formelle ». Dans cette veine, le public découvrira une sélection variée de longs et court-métrages, fictions et documentaires, venant de plusieurs pays africains et arabes mais également des sections parallèles tels que « Cinéma du Monde », « Vision Belgique », « Vision Lybie » qui sera accompagnée d’une table ronde sur l’évolution du cinéma dans ce pays. Autre section à suivre de près « JCC et Francophonie ». Cette section organisée en prélude au 18ème sommet de la Francophonie qui se tiendra à Djerba les 20 et 21 novembre 2021 verra la projection de 8 films francophones et d’une table ronde sur le film francophone.
A côté des projections des films qui se dérouleront dans les salles de cinéma et dans les prisons, les JCC c’est aussi un lieu de rencontres professionnelles avec le Carthage Pro qui regroupe les ateliers d’aide au développement Chabaka et les ateliers de post-production Takmil. C’est en tout 15 projets de films qui participeront à ces ateliers.
Toutes les informations sur le festival sur : JCC 2021
Rostand Wandja
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