Organisée chaque année durant le mois de Février depuis 1951, la Berlinale est un des plus grands festivals compétitifs de cinéma au monde. L’édition 2022 verra la participation de 3 projets africains.
La Berlinale est un grand événement destiné aux professionnels du cinéma, mais aussi au grand public. Tous les ans, ceux sont près de 20 000 professionnels en provenance de 120 pays, dont 4 200 journalistes, qui se pressent à Berlin pour assister à cet événement. Sa prestigieuse récompense qu’est L’Ours d’Or fait partie avec la Palme d’Or du festival de Cannes et le Lion d’Or de la Monstra de Venise, des prix les plus convoités du cinéma international. Le festival qui a regroupé en 2020 pas moins de 488 000 spectateurs, tient chaque année un important marché du film.
Cette année, du 10 au 20 Février 2022 trois projets africains se retrouvent au milieu des 10 rubriques qui constituent ce festival. Dans la rubrique Marché de la coproduction, on retrouve le projet Mehal Sefari réalisé par l’éthiopien Abraham Gezahagne. Une production d’Abricom Multimédia en coproduction avec la firme canadienne Gobez Media. Au niveau du Marché des projets de Talents, on retrouve le film Sadrack du camerounais Narcisse Wandji produit par Evodie N. Ngueyeli et sa société Les Films d’Ebène. Enfin, dans la section Rencontres, on retrouve le projet Fêtes des pères du rwandais Kivu Ruhorahoza.
Ces projets qui vont représenter l’Afrique sont portés par de jeunes cinéastes africains qui impriment leurs marques depuis quelques années déjà. Lyriques et provocateurs, les projets signés Narcisse Wandji dénoncent les problèmes sociaux de l’Afrique contemporaine. Il a à son actif 12 courts métrages et un long-métrage, Bendskin, sorti en 2021 et qui a reçu l’Écran du film camerounais au Festival Écrans Noirs 2021. Il promeut également à travers le Festival Mis Me Binga, la prise de parole des femmes dans le cinéma camerounais.
Quant à Abraham Gezahegne, son premier film, Lomi Shita, issu d’une adaptation du livre Adam Reta, a remporté pas moins de 10 prix sur le plan local et international, notamment au Ethiopian Film Festival et au East African Film Festival. S’agissant de Kivu Ruhorahoza, sa carrière de réalisateur est lancée en 2011 avec Matière grise, un film sur les traumatismes et la folie au lendemain du génocide rwandais de 1994. Le film, produit au Rwanda malgré un budget précaire, remporte un grand succès et est présenté dans des festivals de films internationaux prestigieux tels que ceux de Tribeca, Melbourne, Varsovie, Rotterdam, Dubaï, Durban, Göteborg et le Rio.
Fred Mekono-Ottou (Stg)
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